Alors qu'il vient de fêter son 75ème anniversaire ce mardi 26 janvier, Michel Sardou n'a rien perdu de son franc-parler ! Interviewé par téléphone par RTL, le chanteur s'est d'abord montré ému face aux voeux de l'équipe et des auditeurs :
Ça me touche beaucoup, beaucoup. La fidélité du public, c'est ça la réussite pour moi. C'est pas tellement le bling-bling ou l'argent. C'est l'affection, rentrer dans la vie des gens. Vous faites partie de leurs vies.
Depuis maintenant 4 ans, Michel Sardou a en quelque sorte pris sa retraite et ne donne plus de concerts, il a d'ailleurs expliqué ne pas aimer avoir l'attention sur lui, un aspect qui est devenu primordial dans le nouveau fonctionnement de l'industrie musicale, en France comme partout ailleurs :
À une époque, on serrait des mains, on signait des autographes. On faisait des choses normales comme tous les comédiens ou chanteurs. Mais maintenant c'est les téléphones. Y'a 2.000 selfies à faire quand on sort d'un spectacle et je hais les selfies.
Entraîné sur le sujet des réseaux sociaux et de la place d'internet dans l'industrie musicale, l'icône de la chanson française n'a pas hésité à donner son point de vue tranché en expliquant qu'il trouve la génération, et surtout l'époque actuelle, trop bridée et pleine de restrictions qui nuisent à la capacité de rêver :
Je suis d'une génération qu'on regrette. C'étaient de beaux souvenirs. Avant, quand on passait dans des villes pour des concerts, c'était la fête. Les gens étaient beaucoup plus détendus et beaucoup plus heureux. Je hais notre époque. Je la hais. C'est de la merde cette époque, il faut être honnête. On ne peut plus conduire vite, on ne peut plus boire, on ne peut plus fumer, on ne peut plus... Vous voyez ce que je veux dire, on ne peut plus rien.
Avec l'époque que nous vivons, qui est formidable, on ne sait pas où on va, on ne sait pas si les théâtres vont refermer, s'ils ne sont pas en faillite, il y a des tas de problèmes.
Toujours aussi direct, le chanteur déplore un manque de liberté qu'il estime primordiale pour le bonheur de chacun et ajoute que les gens étaient plus heureux lorsqu'ils étaient moins restreints.